Valeria Villanueva – Apprentie polymécanicienne au CPNV
- sylvievilla
- 3 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 oct.
Valeria est arrivée en Suisse un peu par hasard, en pleine pandémie du COVID. Originaire du Pérou, elle pensait venir uniquement pour se faire vacciner. Mais en découvrant le pays, sa stabilité, sa sécurité et ses opportunités, ils ont décidé d’y rester avec sa mère et son frère.
À son arrivée, elle ne parlait pas un mot de français. Elle a donc fait une année dans une école, le temps d’apprendre la langue et de s’adapter. Passionnée de dessin, elle a d’abord tenté une première année dans le graphisme. Mais l’omniprésence du digital, des écrans et la disparition progressive du travail manuel l’ont poussée à chercher un autre chemin.
C’est une amie informaticienne qui l’a orientée vers le CPNV, où elle découvre, lors d’une journée d’orientation, le métier de polymécanicien·ne. Un coup de cœur immédiat.
« J’ai toujours aimé les maths, la logique, lire des plans, en faire… Tout ce que j’aimais était réuni dans ce métier, mais je ne savais pas qu’il existait. »
Elle termine aujourd’hui sa première année d’apprentissage. Elle a déjà appris à faire du tournage, du perçage, de l’électronique, de la pneumatique, de la soudure, et même des pièces pour un camion. Il ne manque plus que l’assemblage.
Ça fait quoi d’être une femme dans ce milieu :
Valeria dit que ce n’est pas facile tous les jours. Elle aime s’habiller avec goût et féminité même dans un contexte technique. Et parfois, cela attire des commentaires déplacés.
« On m’a dit que j’étais trop sexy, qu’il fallait que je vienne plus souvent habillée comme ça. »
Ces remarques, elle ne les a pas laissées passer. Elle en a parlé à ses professeur·e·s, qui l’ont soutenue et remis les choses à leur place.
« Aujourd’hui, je suis première de ma classe avec un collègue. Je ne me laisse pas faire. Si on me manque de respect, je réponds. »
Pourquoi devenir ambassadrice ?
Elle trouve génial que des jeunes filles puissent découvrir ces métiers techniques encore très masculins.
« Si je peux motiver d’autres jeunes femmes à tenter ce parcours, je le fais avec plaisir. »
Son message :
« Ne vous laissez pas décourager par les remarques. Ce qui compte, c’est votre propre opinion, pas celle des autres. Si vous aimez ce que vous faites, foncez. »




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