Karen Adam – Ingénieure en R&D au CSEM, spécialiste en traitement de signaux médicaux
- sylvievilla
- 3 oct.
- 2 min de lecture
Karen travaille au Centre Suisse d’Électronique et de Microtechnique (CSEM), à Neuchâtel. Un centre qui fait le pont entre le monde académique et celui des entreprises, notamment les start-ups. Elle y est ingénieure en recherche et développement.
Dans son quotidien, elle conçoit et programme des algorithmes pour traquer les signes vitaux : fréquence cardiaque, taux d’oxygène dans le sang, pression artérielle… Tout un champ d’outils au service du domaine médical.
« Je fais beaucoup de programmation, mais ce que je préfère, c’est le moment où on conçoit la solution, quand tout est encore ouvert. La phase créative. »
Son goût pour la programmation est né assez tôt, vers 16–17 ans, grâce à un petit robot virtuel qu’elle apprenait à faire avancer à l’écran. Un jeu devenu une passion. Elle choisit alors un bachelor en ingénierie informatique et communication, au Liban, son pays d’origine.
Elle arrive en Suisse pour poursuivre un doctorat à l’EPFL, dans le domaine du traitement du signal. Ce sera le tremplin vers la recherche appliquée en médecine.
« C’est une suite de choix, parfois un peu hasardeux, mais qui ont toujours eu du sens. »
Ça fait quoi d’être une femme dans la tech ?
Karen dit ne pas avoir rencontré d’obstacles majeurs durant ses études. La question s’est posée à certains moments, lorsqu’on évoquait la rareté des femmes dans le domaine. Mais cela ne l’a pas empêchée d’avancer.
« Il y a toujours cette idée : est-ce que ce métier me correspondra à long terme ? Est-ce que je serai bien entourée ? Mais globalement, je n’ai pas senti de résistance. »
En arrivant en Suisse, elle s’intègre facilement. À l’EPFL, elle rejoint un milieu cosmopolite, fait de rencontres entre personnes récemment installées. Un environnement riche, où les liens se créent vite.
Pourquoi devenir ambassadrice ?
« J’aurais aimé qu’on me dise plus tôt de ne pas me laisser influencer, de suivre ma propre voix. Même si ce n’est pas conventionnel. »
Son conseil aux jeunes filles : savoir ce qu’on veut… et oser y aller. Faire confiance à sa propre boussole intérieure.




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