Valérie a toujours aimé l’école, plus particulièrement les maths, les sciences et la physique. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait faire, mais elle voulait continuer à étudier.
Surtout qu’à son époque, et c’est peut-être toujours le cas, il y avait très peu de visibilité sur les métiers techniques. Elle a choisi une filière traditionnelle scientifique au Gymnase, mais grâce à un échange avec une personne qui venait de ce domaine, on lui a recommandé de faire des études en science des matériaux.
Elle a suivi ce conseil et pour rendre l’exercice un peu plus difficile, elle est partie à l’EPF à Zurich pour apprendre par la même occasion l’allemand. Un beau gros défi qu’elle a relevé.
Que fait-on quand on se forme comme ingénieure en science des matériaux ?
On apprend :
Les différentes familles de matériaux (métaux, céramiques, polymères, composites, etc.), leurs structures ainsi que les principes fondamentaux qui régissent leurs propriétés
Les propriétés mécaniques, thermiques, électriques, magnétiques et optiques des différents matériaux, ainsi que les facteurs qui influent sur ces propriétés.
Les processus de fabrication, de transformation, de mise en forme et de post-traitement des matériaux, c’est-à-dire toutes les étapes menant de la matière première au produit terminé.
Les applications pratiques des différents types de matériaux dans des domaines tels que la construction, l'aérospatiale, l'électronique, l'énergie, la biomédecine, etc.
Les principes de base de la conception de matériaux pour répondre à des exigences spécifiques en termes de performance, de durabilité, de résistance, etc.
Valérie, comment vis-tu le fait d’être une femme dans un monde masculin ?
Pour moi, ça n’a jamais été un sujet, je me suis toujours sentie à ma place et bien entourée. C’est aussi pour ça que j’ai décidé d’être ambassadrice à ce camp pour pouvoir témoigner d’un parcours qui se passe bien.
Qu’est-ce qui t’a marqué dans ton parcours ?
Je travaille depuis plus de 20 ans chez Rolex. Avant de travailler chez eux, j’avais une idée faussée de comment ils fonctionnaient et de quel rôle une ingénieure comme moi pourrait avoir dans le domaine horloger. Pourtant, une fois à l’intérieur, j’ai découvert un monde fascinant et depuis je n’ai cessé d’évoluer et d’apprendre de nouvelles choses. Je suis dans un département de recherche et développement, et quand j’ai besoin de formations particulières qui peuvent servir à mon travail, Rolex me les offre volontiers. Après toutes ces années, je n’ai pas l’impression d’avoir fait une seule fois la même chose et j’ai la sensation d’avoir eu plusieurs vies.
Ce dont je suis le plus fière, c’est d’avoir contribué à la mise en place d’une nouvelle ligne de production de ressorts. J’étais là au démarrage du projet et aujourd’hui je la vois en activité. C’est très valorisant.
Quels seraient tes conseils pour ces jeunes filles ?
Écouter son cœur
Quelle est la suite pour toi ?
Aujourd’hui, j’arrive à dire que je me vois rester encore plusieurs années chez Rolex même si au début de ma carrière jamais j’aurais pu envisager rester toute ma vie au même endroit. Mais bon, quand on aime, on ne compte pas.
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