Petite, je savais que je voulais faire un métier manuel. Ma mère, qui est une artiste, m’encourageait à faire une école d’art. Lors de la visite des portes ouvertes, j’ai réalisé que ce n’était pas du tout ce que je me voyais faire : créer des projets artistiques, dessiner, peindre. Pendant leur présentation, ils nous ont informés des portes ouvertes du Lycée Technique.
Nous y avons fait un tour et c’est là que j’ai compris que c’était horlogère que je voulais devenir.
Que fait Solène en tant qu’apprentie horlogère au Lycée technique de Bienne ?
Elle assiste à des cours théoriques qui couvrent différents aspects de l'horlogerie, tels que la mécanique horlogère, la théorie d’horlogerie, les matériaux utilisés dans la fabrication des montres, la technologie des outils et des machines, ainsi que la sécurité au travail.
Une partie importante de sa formation consiste à travailler en atelier, où elle apprend les compétences pratiques nécessaires à l'assemblage, au réglage et à la réparation des montres. Cela inclut la manipulation des composants délicats, l'utilisation des outils spécialisés et le respect des normes de qualité et de précision.
Pour compléter sa formation, elle effectue des stages en entreprise chez des entreprises horlogères, où elle a l'occasion d'appliquer ses connaissances théoriques et pratiques dans un environnement professionnel réel.
En plus des compétences techniques, elle développe également des compétences transversales telles que la communication, le travail d'équipe, la gestion du temps et la résolution de problèmes, qui sont essentielles dans le domaine de l'horlogerie et dans le monde professionnel en général.
Solène, qu’est-ce qui te faisait peur avant de démarrer ta formation ?
De ne pas être capable d’y arriver. Je n’étais pas très bonne en maths à l’école obligatoire, je m’étais d’ailleurs laissée aller jusqu’à avoir de très mauvais résultats.
Heureusement, j’ai pris conscience à temps que je devais me reprendre en main si j’avais envie d’avoir un avenir. J’ai suivi des cours de soutien pour revoir les bases et rattraper mon retard. Quand j’ai démarré le Lycée, je n’avais plus les cours de soutien et je pensais que je n’allais pas y arriver. Ce qui n’a pas été le cas.
Une autre peur était la distance entre le Lycée et mon domicile. 2h40 de train tous les jours, au début j’imaginais que ce serait trop et avec le temps j’ai compris qu’on s’adapte à tout surtout quand ça en vaut la peine.
Quels seraient tes conseils pour ces jeunes filles ?
Écouter son cœur et non ce que nos parents désirent pour nous
Faire différents stages
Si ce n’est pas notre truc, arrêter et changer
Quelle est la suite pour toi ?
Quand j’aurai terminé mon apprentissage, j’aimerais continuer mes études. Par exemple, tenter l’école spécialisée au Locle.
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