Louise Bugnard– Ingénieure en recherche et développement chez MPS
- sylvievilla
- 3 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 oct.
Louise a toujours été intéressée par les matières techniques. Lors de son cursus, dès qu’une option mêlait mathématiques et physique, elle la choisissait. Mais les choses n’ont pas toujours été évidentes.
« J’ai souvent hésité. J’ai envisagé d’autres voies, comme l’économie comme ma grande sœur. Mais j’ai préféré suivre ma propre direction. »
Elle entre à l’EPFL, portée par une logique scolaire et choisit le génie mécanique, avec une hésitation vers la microtechnique. Les débuts sont difficiles. Elle redouble sa première, puis sa deuxième année de bachelor.
« J’avais du mal à gérer la pression. Les examens me bloquaient. Mais j’ai tenu. Je ne voulais pas abandonner sans avoir été au bout. »
Ces échecs lui permettent de clarifier ses objectifs. Elle se projette dans l’industrie, dans le concret. Elle se voit dans le biomédical et suit des cours dans ce domaine.
Lors de la recherche de stage, elle refuse une option trop académique et choisit une start-up du domaine médical, récemment rachetée par un grand groupe. Elle y travaille sur le développement d’un robot chirurgical.
« C’était passionnant. J’ai eu des responsabilités, une belle équipe. Et malgré le fait d’être la seule femme, je me suis sentie bien intégrée. »
Elle observe tout de même certains comportements sexistes lors d’un entretien dans un autre laboratoire. Le doute généralisé sur ses compétences, les remarques déplacées envers un collègue racisé. Elle n’y retournera pas.
Elle termine ensuite son master avec un projet chez MPS, dans le domaine de la biomécanique. À la suite de ce projet, un poste d'ingénieure en recherche et développement lui est proposé. Elle travaille sur différents projets et sur le développement d'un produit technique bien précis : les vis-à-billes.
« Ce sont des composants qui permettent de transformer un mouvement rotatif en mouvement linéaire, grâce à des billes qui roulent entre la vis et l’écrou. Cela réduit les frottements, rendant le mouvement plus fluide et plus performant qu’un système traditionnel. »
Elle aime la proximité entre la conception et la production : la fabrication se fait juste en dessous. Elle peut aller discuter avec les personnes qui fabriquent les pièces, confronter ses plans à la réalité du terrain, apprendre.
« Je n’ai pas de bagage pratique à la base, alors ce contact-là est essentiel. On apprend beaucoup. »
Pourquoi devenir ambassadrice ?
« Je viens d’un milieu où je n’avais pas vraiment d’exemples de métiers techniques. J’aimais les maths et la physique, mais je ne savais pas à quoi ça pouvait mener. Si je peux aider d’autres filles à découvrir ces métiers, je le fais avec plaisir. »
Et son message ?
« Il n’y a pas de mauvais choix. On finit toujours par trouver son chemin. Il y a plein de manières d’y arriver. Et sur la route, on apprend. Toujours. »




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