LYVAtech Portraits Ambassadrices
Portraits 2023
Sandra Apicella
Sandra vient du domaine de la restauration et a décidé de changer d’orientation quand elle a constaté qu’elle ne verrait pas grandir ses enfants. Elle a atterri dans l’horlogerie et ce fut un véritable coup de foudre. Animée par l’envie d’apprendre, son premier employeur l’a pris sous son aile et l’a formé. Jusqu’à la crise de 2009 où la boite a gentiment sombré. Néanmoins, Sandra a été la dernière employée à rester.
Ensuite direction Valfleurier pour qui elle travaille depuis 13 ans. En gravissant les échelons, elle est aujourd’hui responsable d’une équipe de 30 personnes. Son travail au quotidien est de gérer les urgences, planifier mais surtout et avant tout de passer du temps avec ses équipes. Elle connait les métiers de chacun parce qu’elle est passée par là. Un grand plus quand on devient responsable. Elle a évidemment bénéficié d’une formation mais quelque chose chez elle est naturelle dans la gestion d’équipe. Elle est attentive aux autres et se préoccupe sincèrement de leur bien-être.
Le parcours de Sandra n’a pas été de tout repos, surtout qu’elle a eu une très mauvaise expérience avec sa cheffe directe avant d’en devenir une. Ce qu’elle a traversé, elle ne le souhaite à personne. Elle est donc attentive à ne pas reproduire ce schéma.
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
Sandra trouve son équilibre en se ressourçant auprès de ses enfants dès la sortie du travail, ils partagent sport et moment en famille. Les amies sont très présents également ce qui lui permet d’être tout autant épanouie qu’au travail.
Les conseils des Sandra :
Le parcours de Sandra est la preuve que tout est réalisable tant que l'on se donne les moyens et que l'on a l’envie d’apprendre. Aucun rêve n’est trop grand et le chemin n’est pas le même pour tout le monde. Les différences de parcours sont riches et apportent des visions complémentaires à ce qui existe déjà.
Melly Deplette
Le père de Melly était conseiller d’orientation et psychologue. Il l’a toujours bien informée et aiguillée sur les nombreuses options qui s’ouvraient à elle. Pour lui, le milieu technique et scientifique offrait de nombreuses opportunités et surtout la sécurité de l’emploi.
Melly était partagée entre la raison et l’envie, elle ce qu’elle aimait particulièrement, c'était le monde de l’art. Tout ce qui touchait au patrimoine, à la culture, à la musique et au travaux manuels.
C’est la raison qui a gagné avec des études en génie industriel. De cette formation, elle a fait un stage en recherche et innovation chez Cartier Horlogerie en Suisse. Elle a retrouvé sa voie du cœur, grâce à une entreprise d’un savoir-faire unique et artisanal. Elle y travaille depuis 4 ans comme constructrice habillage.
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
Passionnée par mon travail, il m’est arrivé de m’y consacrer au point qu’un déséquilibre s’installe. Maintenant je parviens mieux à garder le contrôle sur mon investissement personnel sans me laisser dépasser, en gérant différemment les périodes plus intenses tout en garantissant des moments dédiés aux activités à côté du travail.
Les conseils de Melly :
Pour Melly, il faut être en adéquation avec les valeurs de la mission qui nous est confiée au poste que l’on occupe. Pour elle , ce qui est important, c'est de trouver comment conserver la tradition, le savoir-faire. Comment s’assurer que ces métiers passionnants ne disparaissent pas et comment intégrer cette notion de durabilité. Le milieu technique est un domaine riche et plein d’avenir.
Maude Steiner
L’intérêt de Maude pour l’univers technique s’est réveillé à travers les liens de la pratique dans la pratique. Ce besoin d’aller chercher des réponses, des explications. La science, plus particulièrement la chimie, était une évidence. Des hautes études, voilà ce qu’elle voulait faire, mais la vie est surprenante et nous force parfois à devoir choisir une autre voie. À la suite d’un accident, Maude a temporairement eu des problèmes de vue et les hautes études n’étaient plus une option.
Elle s’est réorientée vers un CFC de laborantine en chimie avec option synthèse organique. Elle a particulièrement apprécié le milieu académique, avec son esprit de recherche, d’innovation et d’itérations. Son premier défi a été de changer de canal d’apprentissage, du visuel à l’auditif et surtout d’apprendre à accepter la situation dans laquelle elle se trouvait. Majeur de sa promotion, elle a trouvé sa voie dans le domaine de la chimie.
Arrivée dans le monde professionnelle, elle constate que 90% des offres sont liées à du contrôle qualité, domaine qui ne satisfait pas son besoin de d’apprentissage constant et de diversité. Elle rejoint Rolex, comme laborantine dans le département Recherche et Développement. Elle n’est pas restée sagement à sa place, elle avait besoin de voir plus, de s’impliquer davantage, elle sortait donc toujours du cadre de sa fonction. Elle s’est formée continuellement pour enrichir son expertise en chimie analytique, particulièrement dans le développement de méthodes chromatographiques. Puis, elle a été chargée de projets transverses, ce qui a été son premier pas dans la gestion de personnes. Aujourd’hui, elle est responsable du laboratoire.
A travers sa casquette de manageuse, Maude permet à d’autres d’évoluer et de s’épanouir professionnellement. Son approche est basée sur l’intelligence collective, l’amélioration continue, la remis en question, le plaisir et la confiance.
L’équilibre entre la vie professionnelle et privée ?
Maude est une femme dynamique, en dehors de son travail qui la passionne, elle monte à cheval, fait partie des pompiers et aime les sports en pleine nature comme le trail ou la randonnée à ski. Sa personnalité peut s’exprimer de manière différente et complémentaire dans les différents axes de sa vie, c’est sa façon de se sentir entière.
Les conseils de Maude :
On n’atteint pas toujours nos buts de la manière dont on l’avait imaginé et c’est une chose à accepter. Surtout quand on constate qu’on parvient quand même à réaliser ses rêves. Les stops, les contours, les loopings rendent le chemin plus intense, plus instructif. Ça permet de grandir et d’évoluer personnellement. Le plus important, continuer d’écouter sa petite voix et se faire confiance.
Lauriane Karlen
Pour Lauriane, les maths et la technique l’ont toujours passionnée. Ses bons résultats scolaires lui ont permis de poursuivre les études sans aucune difficulté jusqu’à la fin de son Gymnase. Pour la suite, il lui fallait quelque chose de plus challengeant. Elle choisit de s’inscrire à l’EPFL en physique. Du challenge elle en a eu et elle a aimé ça. Les études terminées, elle ne voulait pas finir comme beaucoup de ses collègues qui s’éloignent de la technique. Elle a donc trouvé un stage dans la recherche et le développement au CSEM, Centre suisse d’électronique et de microtechnique qui s’est transformé en un emploi fixe. Un poste qu’elle occupe toujours. Le CSEM est une entreprise particulière qui vit grâce aux subventions de l’État et des cantons. Son but est de faire le lien entre les universités, les instituts de recherche et les entreprises. Ce qui permet à Lauriane d’effectuer des recherches de pointes sans être dans le milieu académique, une chance dont elle est particulièrement reconnaissante.
Actuellement, elle travaille sur un projet qui pourrait bien faire partie de l’histoire, même qui pourrait la transformer. Parce que c’est aussi ça la science, une perpétuelle évolution, la remise en cause de nos acquis, le désir d’aller chercher ce qui se trouve derrière la frontière. D’aller encore et toujours plus loin dans la compréhension de ce qui nous entoure, de ce que nous sommes. Elle teste les capacités d’un laser fournit par la Nasa qui servira à mesurer des transformations de l’espace pour en connaitre davantage sur les fonctionnements des trous noirs. Juste passionnant ! Lauriane explique qu’au début de la mission, ils n’avaient aucune idée de comment ils allaient fonctionner, quelle technologie ils allaient utiliser. Tout était à construire, à trouver. Une ambiance de travail incroyable.
Dans son intégration au monde professionnel, Lauriane a également dû franchir une frontière, celle de trouver et surtout d’accepter de prendre sa place. Une fois cette étape passée, tout a été fluide et agréable.
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
Le domaine technique dans lequel évolue Lauriane est aussi une passion pour elle. C’est donc extrêmement motivant mais peut quelquefois la pousser à y donner un peu trop de temps et d’énergie. Néanmoins, il est important de garder un bon équilibre pour ne pas s’épuiser. Lauriane le fait en développant d’autres passions dans sa vie privée.
Les conseils de Lauriane :
C’est la détermination qui est importante pour elle, et le fait de se donner les moyens d’y arriver. Ce qui veut dire de croire en ses choix, de s’entourer de personnes qui nous portent et de laisser les avis des autres, aux autres. Se mettre au travail et s'apercevoir que nous en sommes capables. Une chose après l’autre mais toujours dans la direction de nos aspirations. Son défi a été de trouver comment exprimer ses limites, comment mettre des mots sur ses émotions qui ont un rôle important à jouer dans son évolution. Elles lui donnent des indications sur ce qu’elle est capable de tolérer ou non. Ce qui la booste, la motive. Il existe pour l’instant aucune école qui nous apprend comment gérer et exprimer nos émotions.
Joëlle Vuille
Joëlle voulait devenir avocate, mais en même temps elle aimait beaucoup les maths. Elle a donc choisi de faire une école d’ingénieure.
Les études, c’était déjà un challenge, plus de 50 périodes de cours par semaine incluant les mercredis après-midi et les samedis matin. De plus, dans les années 90, il était encore moins fréquent de rencontrer des femmes dans ces filières, ce que l'on ne s’est pas gêné de lui faire remarquer. Elle a dû s’accrocher et trouver des ressources à l’intérieur d’elle-même pour réussir à terminer.
À la suite de cette période intense, Joëlle a trouvé un poste dans le milieu académique où ils étaient déjà plus ouverts à la mixité. Certaines femmes faisaient des doctorats en physique et le cadre était réellement bienveillant.
Néanmoins, les personnes qui contactaient l’institut pour lequel elle travaillait, la prenait pour la secrétaire et ne voulait pas croire que c’était elle la responsable.
Aujourd’hui Joëlle ne fait plus beaucoup de technique, elle est cheffe de projet chez Rolex et son axe est avant tout le bienêtre de ses collaborateurs. En lien avec tous les départements de l’entreprise, elle rencontre des nouveaux défis quotidiennement et c’est son truc de les relever ! Son équipe s’occupe de tous les moyens de mesures de l'entreprise, qui pour une entreprise comme Rolex en fait un certain nombre…
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
Pour elle, pouvoir jongler entre sa vie privée et professionnelle est important. Elle peut gérer ses horaires ce qui lui permet de faire des choses qui sont primordiales à son équilibre.
Les conseils de Joëlle :
Ce qui est important, c'est d’aller de l’avant si on a des envies et de ne pas trop écouter ce que disent et pensent les autres autour. Éviter de s’arrêter aux critiques ou aux remarques, il y en aura toujours mais finalement nous sommes les mieux placer pour savoir ce qui est bon pour nous. Et souvent, on a la chance de tomber sur des personnes qui nous soutiennent.
Jennifer Kosakta
Le choix de carrière de Jennifer s’est fait grâce à une enseignante qui dissociait la physique et la chimie. Elle aimait la chimie bien plus que la physique. Elle a donc fait un bac technologique et chimie de laboratoire et procédé industriel pour finir avec de la chimie organique. Au milieu de ses études, elle a eu la chance de redoubler, évidemment sur le moment, elle ne le voyait pas ainsi, elle aurait aimé poursuivre en licence avec ses amies. Pourtant, elle a bien reculé pour mieux sauter. Ça lui a permis d’avoir plus confiance en elle et en ses compétences. Elle a fini avec un master professionnel.
En parallèle de ses études, Jennifer travaillera 6 ans comme hôtesse de caisse. Ce qui lui a permis à la fin de ses études de prendre le temps de choisir un emploi qui lui correspondait vraiment. Malheureusement, par un manque de communication, elle fera un emploi d’opératrice durant quelques années alors qu’elle avait des compétences qui lui permettaient de gérer des postes plus importants. Son employeur ne s’en n’est pas rendu compte et elle n’a pas vraiment osé en parler.
Elle a décroché un post de cheffe de projet dans une autre société mais l’expérience ne sait pas bien passée. Elle a eu des grosses difficultés à exprimer à son chef ce qui lui déplaisait. Ce qui a créé de la frustration et une ambiance de travail invivable. Elle a donc demandé de changer d’emploi à l’interne et a retrouvé la sérénité pendant un an. Comme tout se passait bien, la direction lui a demandé de reprendre son ancien poste pour des besoins de ressources.
Elle a donc repris les recherches d’emplois jusqu’à retomber sur la même annonce qui lui était passé sous le nez une année auparavant. Cette fois c’était pour elle !
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
Jennifer a rencontré des difficultés dans sa vie personnelle qui l’ont rendu vulnérable également dans sa vie professionnelle. Entourée de relations toxiques, il a fallu du temps, beaucoup de temps pour pouvoir dire stop et commencer à se reconstruire. Aujourd’hui sa priorité est sa carrière professionnelle, le reste n’existe pas et pour l’instant ça lui convient parfaitement comme ça. Elle prend le temps de renouer avec sa confiance en elle pour ne plus vivre sous emprise.
Les conseils de Jennifer :
Suivre ses rêves et surtout ne laisser personne vous faire douter de vous-même !
Geraldine Neglia
Geraldine est issue de l’immigration, d’un papa italien et d’une maman suisse-italienne. A travers son éducation, elle a entendu que pour être heureuse dans la vie, il fallait qu’elle trouve un travail, obtienne de l’argent pour ensuite faire des enfants. Sa vision du monde n’était pas exactement comme ça. Elle aspirait à autre chose, quelque chose de plus stimulant, de plus passionnant.
Rendez-vous à l’orientation pour voir ce qu’elle pourrait bien choisir. Elle se décide pour l’école d’horlogerie à Porrentruy.
Le monde professionnel ne s’est pas toujours montré très accueillant avec Geraldine. Parfois, elle ne se sentait pas vraiment à sa place, presque montrée du doigt parce que c’était une femme dans un milieu d’homme. Ses émotions étaient minimisées voire jugées. « Ah encore une qui ne sait pas comment gérer ses hormones ! » Mais Geraldine a toujours fait preuve de ressources, plus on lui disait que ce n’était pas fait pour elle, plus elle se donnait les moyens de prouver l’inverse. Elle a également continué à se former ce qui lui donnait confiance en elle et en ses capacités. Jusqu’à réunir suffisamment de forces pour quitter un emploi et une ambiance qui ne l’épanouissait pas depuis plus d’une dizaine d’années.
Aujourd’hui, elle travaille comme enseignante dans un lycée technique où elle se sent légitime et complètement à sa place.
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
Une fois sa journée de travail terminée, Geraldine se concentre sur sa vie personnelle. Une vie riche faite de voyages, de plongées et de beaucoup d’amour.
Les conseils de Geraldine :
Pouvoir exprimer, montrer, parler de ses émotions en tant que femme est très important que ça plaise ou non. Ce sont des indicateurs clés qui nous permettent de mieux nous comprendre et d’oser prendre des décisions.
Les choix ne sont pas toujours les bons, mais ça nous fait toujours avancer. Le défi, réussir à en faire et être fière de tout ce que nous avons déjà construit.
Clarisse Fourtinon
Pour Clarisse, l’école d’ingénieur en France était le cursus idéal qui mélangeait rapidité, seulement 5 ans d’étude après le baccalauréat et qui garantissait un travail varié. Elle voulait un diplôme qui lui permettrait de rebondir facilement et d’être autonome financièrement.
Ce sont surtout les stages qui lui ont permis de découvrir ce qu’elle aimait particulièrement et de choisir sa spécialité ; l’amélioration continue. Ça tombait bien, parce qu’optimiser c’était déjà son truc.
Pour valider son cursus, elle devait faire un stage à l’étranger, elle a obtenu une place chez Cartier en Suisse. Depuis, elle y est toujours, ça fait 3 ans déjà. Elle a commencé comme cheffe de projet, puis elle a eu l’opportunité de gérer une équipe. Elle gère 39 personnes en directe. Pour elle, son plus grand challenge est de s’assurer qu’elle apporte le support nécessaire à son équipe et de lui permettre de progresser quotidiennement. Elle prend le temps d’échanger, d’écouter ceux qui sont sur le terrain, ceux qui savent. Elle aime aussi comprendre l’impact général que chaque partie de la chaine apporte en finalité. La production, c'est un ensemble.
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
L’équilibre entre la vie professionnelle et privée n’est pas réellement une question centrale pour Clarisse parce qu’elle aime ce qu’elle fait. Évidemment elle s’aère, se ressource en pratiquement du sport mais néanmoins elle est bien là où elle est. S’investir n’est donc pas un choix à prendre mais une évidence.
Les conseils de Clarisse :
Pour elle, avancer, se développer c’est surtout entretenir un état d’esprit, celui d’être à l’écoute et de s’entourer des bonnes personnes, celles qui enrichissent notre quotidien et qui osent nous challenger.
Claire Fouquet
Le destin de Claire a été fortement influencé par ses parents qui sont tous les deux ingénieurs. Néanmoins, c’est sa curiosité et son fort désir de comprendre pourquoi le monde qui nous entoure est comme ceci et pas autrement qui lui a permis de valider son choix de faire des études scientifiques. Un domaine qui n’a pas de fin, il y a toujours des éléments nouveaux sur lesquels se pencher.
Le début de ses études n’a pas été de tout repos, elle a choisi de faire mathématique et physique. La première fois qu’elle rencontre l’échec scolaire. Elle a dû puiser au fond de ses ressources psychologiques pour aller jusqu’au bout. Heureusement, elle a pu compter sur le soutien de son entourage. Ce qu’elle a retiré de ces premières années de travail intensif, c’est de savoir quelles étaient ses limites, intellectuelles et physiques. Ce qui lui servira grandement une fois arrivée dans la vie professionnelle pour pouvoir gérer correctement sa charge de travail et pour maintenir un équilibre dans sa vie professionnelle et privée.
Elle a, par la suite, eu la chance de développer des compétences plus sociales à travers un emploi commerciale. Elle a appris à s’adapter et à comprendre comment fonctionnent les relations humaines. Néanmoins, le milieu technique lui manquait. Elle a obtenu un poste de cheffe de service pour une entreprise qui gère des pompes et turbines qui séparent les différentes parties de l’air pour créer de l’oxygène. Elle s'occupait des relations clients et l’exécution technique de produits complexes et unitaires (sur mesure pour chaque client). Elle avait à peine 30 ans et gérait déjà une équipe de 60 personnes.
Départ pour la Suisse, à la suite d'une opportunité professionnelle pour son mari. Elle décroche un emploi de responsable de tous les projets chez MIKRON. Elle gère une centaine de chefs de projets qui ont eux-mêmes des équipes. Elle doit s’assurer que l’exécution du projet se passe bien d’un point de vue technique, opérationnel et managérial.
Ce qu’elle préfère dans son quotidien c’est de travailler avec des personnes qui viennent de partout dans le monde. Elle découvre des nouvelles cultures, des nouvelles façons de faire, de penser et son travail est de trouver comment communiquer avec chacune de ces personnes, un défi enrichissant.
L’équilibre entre la vie privée et professionnelle ?
Elle l’a compris tout au long de son parcours que si elle ne prend pas soin d’elle et de ses relations, elle ne pourrait pas continuer à être performante dans son travail. Elle a donc mis des petites règles en place qui lui permettent de maintenir son équilibre.
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Elle déjeune tous les matins avec ses enfants
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Elle conserve du temps avec son conjoint pour permettre au couple de continuer à exister
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Elle ne travaille jamais le week-end en revanche quand elle est au travail, la vie privée n’est pas impliquée
Pour elle, il faut être attentive à ne pas tomber dans le syndrome de la super woman. Vouloir être sur tous les fronts en même temps. Nous sommes dans une société qui nous rappelle que la femme doit tenir plusieurs rôles, avec des tas d’injonctions et qu’on se doit de tout réussir. Mais à quel prix et pendant combien de temps ?
C’est pour ça qu’il faut apprendre à déléguer, à prioriser et surtout accepter que tout ne peut pas être fait et que ça ne fait pas de nous des mauvaises mères, des mauvaises femmes.
Les conseils de Claire :
Il faut se souvenir que chacun à une valeur et qu’il est plus facile de se développer dans ce qu’on aime. La confiance en soi est un facteur essentiel pour réussir. Il est donc important d’oser entreprendre, oser avoir des projets.
Le besoin de personnel qualifié dans le milieu technique augmente, ce qui garantit des réelles débouchées si on choisit cette voie.
Chloé Vander Linden
Chloé Vander Linden pensait que sa vie professionnelle était toute tracée. Ses parents étant tous deux dans le médical, elle s’est naturellement tournée vers la médecine. Mais la vie en a décidé autrement, elle n’a pas réussi le concours. Elle s’est donc réorientée vers une licence en biologie, avec divers stages dans l’agroalimentaire. Une fois de plus, elle était sûre que c’était dans ce secteur qu’elle travaillerait. Pour approfondir ses connaissances, elle décide d’intégrer une école d’ingénieure. Afin de valider son choix du secteur de l’agroalimentaire, elle fait son stage de fin d’étude dans un secteur différent : le luxe. À la base, elle n’apprécie pas spécialement ce milieu, qui selon elle, ne correspond pas à ses valeurs, notamment environnementales. Néanmoins, elle démarre chez Louis Vuitton pour initier et lancer une démarche environnementale du site de production. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvre un monde de passion et de savoir-faire exceptionnel. Elle restera plusieurs années à développer et animer une culture sécurité, environnementale et humaine qui l’enrichira tout autant professionnellement que personnellement.
Au début de sa carrière, elle avait de nombreux doutes et manquait de confiance en elle. Elle a su s’entourer et trouver du soutien, ce qui lui a permis de faire ses preuves et de découvrir qu’elle était légitime et compétente. C’était peut-être le plus gros du travail. Jusqu’à se sentir suffisamment confiante pour changer de poste à l’interne et gérer une équipe de production. Elle restera chez Louis Vuitton jusqu’à ce que l’amour lui propose de s’installer en Suisse.
C’est Cartier qui a depuis la chance de l’avoir dans son équipe. Chloé apprécie les nombreux challenges du quotidien et l’équilibre entre l’humain et la production.
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
Aujourd’hui, elle n’a aucun regret de la tournure que sa vie a prise. Elle s’épanouit dans son travail et dans sa vie personnelle. Elle aime ce qu’elle fait et ne voit pas les journées passer.
Les conseils de Chloé :
Pour elle, on peut switcher, évoluer, bouger, si le cœur nous en dit. Rien n’est fixe, il suffit de savoir où on veut aller et ce à quoi on rêve. Le plus important est de s’assurer que les valeurs de l’entreprise pour laquelle on travaille sont accord avec nos propres valeurs.
Cécile Theresy
C’est sa curiosité naturelle et son envie de comprendre comment les choses fonctionnent qui ont mené Cécile à suivre des études scientifiques. Elle avait aussi le désir de vouloir les améliorer.
Aujourd’hui, elle est cheffe de projets pour le groupe Richemont en Suisse. Elle comprends le besoin, définit la cible et rassemble les équipes nécessaires pour atteindre les objectifs qui lui ont été fixés. Ce qui l’anime, c’est d’emmener les équipes projet dans le changement. Il existe donc deux dimensions : La technique et l’humain, le but : réussir à les rassembler.
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
Depuis sa formation jusqu’à présent, Cécile s’est toujours sentie à sa place et accueillie. Elle a trouvé l’équilibre entre sa vie privée et professionnelle parce qu’elle savait où étaient ses priorités. Quand le travail a pris plus de place, elle n’en était pas gênée et savait comment s’adapter.
Aujourd’hui Cécile est consciente de la valeur du temps, elle décide donc avec qui et pourquoi, elle le dépense.
Les conseils de Cécile :
Elle a su sortir de sa zone confort, oser faire de nouvelles choses, proposer et essayer. Ce qui l’a énormément aidé et fait grandir. Un état d’esprit qu’elle entretient au quotidien et qu’elle recommande.
Alicia Leal Garcia
Alicia vient d’Espagne et son choix professionnel a été motivé par son envie d’être intellectuellement stimulée dans un domaine technique qui laisse la place à la créativité et l’innovation. Elle a donc fait une école d’ingénierie en technologies industrielles avec une année d’Erasmus à Besançon. Une fois son bac terminé, elle part six mois en Écosse pour renforcer son anglais. De retour en Espagne, elle poursuit avec un master en génie industriel. Elle décide de faire son stage dans un pays francophone et choisit la Suisse où elle obtient une place chez Cartier Horlogerie dans le Jura suisse.
L'équilibre en vie professionnelle et privée ?
La vie en Suisse a apporté d’importants changements à Alicia, s’éloignant de sa famille et amis en Espagne. En Suisse depuis un an, elle souhaitait obtenir une opportunité sur le site de Cartier à La Chaux-de-Fonds, afin de trouver l’équilibre entre sa vie professionnelle et privée. L’entreprise a écouté son besoin et lui a proposé une place de cheffe de projet. Ce poste a permis à Alicia de se développer personnellement et professionnellement étant constamment confronté à des nouveaux défis.
Les conseils d’Alicia :
Dans la vie, c’est important de suivre toujours ses sentiments intérieurs et se battre pour ce qui nous passionne profondément. Dans le cadre professionnel soyez dans une entreprise dans laquelle vous vous reconnaissez et avec laquelle vous partagez vos valeurs.
Trouver un travail qui s’aligne avec nos compétences, valeurs et aspirations professionnelles est un des plus beaux cadeaux.
Alexandra Marques
Alexandra savait qu’elle voulait faire un métier manuel. Elle a découvert le monde des polymécaniciens grâce au père d’un ami. Pour valider ce choix, elle a fait différents stages dont un chez MIKRON pour qui elle travaille encore aujourd’hui. Après 4 ans d’apprentissage, elle a évolué au sein de l’entreprise en passant par divers postes tel que le montage, l'achat technique, et la gestion de projet. Elle a ensuite obtenu le brevet fédéral d'experte en production, pour finalement devenir maître d'apprentissage il y a un an.
Le chemin d'Alexandra n'a pas été sans obstacles. Étant l'une des rares femmes dans un métier souvent considéré comme masculin. Avec l'aide de son maître d'apprentissage, elle a trouvé sa place. Malgré certaines résistances, Alexandra a été particulièrement soutenu par les seniors de l’entreprise, qui valorisent la présence des femmes dans le milieu technique.
L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?
En tant que maître d'apprentissage et femme impliquée dans sa carrière, Alexandra est reconnaissante d’avoir un compagnon tout aussi engagé professionnellement. Surtout que le travail peut parfois se prolonger à la maison, quand par exemple un jeune a un problème, il est impossible de l’oublier une fois les portes de l’entreprise passées.
Les conseils d’Alexandra :
Alexandra encourage fortement les jeunes, en particulier les jeunes filles, à croire en elles et à explorer le domaine par le biais de stages. Elle encourage les jeunes femmes à foncer, à croire en leurs capacités, et à être convaincues de leur réussite.
Elle souligne également l'importance de la confiance en soi, construite à travers des petites victoires et des réussites mises en valeur. La création d'un cercle positif et encourageant permet aux jeunes de se sentir en confiance et capables. C’est ce qu’elle cherche à faire au quotidien en accompagnant les apprentis.
Le parcours d'Alexandra chez MIKRON témoigne non seulement de sa réussite personnelle mais également de son engagement à soutenir d'autres femmes dans les milieux techniques.