Alejandra est colombienne et a fait l’école "à la maison", enfin plutôt autour du monde. Pour elle, l’école avait un goût d’aventure et ses leçons étaient des chasses au trésor. Elle devait entreprendre pour trouver les réponses.
Ses parents sont informaticiens, le domaine technique n’a jamais eu de secret pour elle.
Après avoir fait le Lycée français, elle s’est présentée à l’EPFL. À la fin de ses études, elle avait besoin d’obtenir un contrat de travail pour pouvoir rester vivre en Suisse. Elle a postulé sans grand succès et la date de son départ approchait. La veille de prendre son vol, elle a eu un entretien chez MIKRON et quelques semaines plus tard, ils la rappelaient pour lui proposer un CDI.
Que fait Alejandra en tant qu’ingénieure mécanicienne chez Mikron ?
Elle est impliquée dans diverses activités liées à la conception, au développement et à l'amélioration des produits mécaniques de l'entreprise.
Cela inclut la conception de pièces et de systèmes mécaniques, l'analyse de la performance des composants, la résolution de problèmes techniques, la participation à des projets de recherche et développement, et la collaboration avec d'autres équipes pour intégrer les aspects mécaniques dans des produits finaux.
Son rôle est également la modélisation et la simulation assistées par ordinateur, la validation de prototypes et la documentation technique.
Alejandra, quelle expérience t’a marqué dans ta formation à l’EPFL ?
J’ai dessiné et cousu un parachute de 4 mètres de diamètre dans le cadre de l’association Rocketteam. Le but de la compétition était de mesurer la précision de notre engin. Une expérience incroyable.
Comment te sens-tu dans cette entreprise en tant que femme ?
Dans l’ensemble ça se passe bien. Il y a toutefois des remarques ou commentaires qui sont déplacés et je me permets de les souligner.
Par exemple, nous étions en train d’organiser la visite pour les jeunes filles du camp et un collègue nous a dit que c’était sexiste de faire quelque chose réservé aux femmes. Je trouve ça triste de constater que certaines personnes n’ont pas encore compris que si nous devons mettre en place de telles actions c’est parce que nous n’avons pas eu les mêmes opportunités que les hommes. Donc pour essayer de rééquilibrer les choses, il est nécessaire de le faire.
Quels seraient tes conseils pour ces jeunes filles ?
D’oser faire les choses, de tenter sa chance et de se présenter aux écoles, même les plus "difficiles", parce que tant que nous n’avons pas essayé, on ne peut pas savoir si on en est capable.
De travailler sa confiance en soi et d’oser dire quand les limites ont été franchies.
Quelle est la suite pour toi ?
Actuellement, je me sens à ma place et je suis nourrie par mon métier. De manière plus personnelle, j’aimerais m’organiser un voyage rien que pour moi. Je réalise que j’ai énormément bougé mais toujours avec quelqu’un ou pour rejoindre une personne. Aujourd’hui, j’ai envie de m’offrir un voyage avec moi-même.
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